Son épanouissement dépend de la richesse de son environnement et de la manière dont elle est accueillie.
Ce sont des principes que l’on redécouvre en permaculture. Celle-ci reproduit simplement ce que fait la nature: les êtres vivants, animaux et végétaux, y vivent en équilibre; le sol est nourri par les plantes et vis et versa. Les végétaux de grande taille protègent les plus fragiles du vent et du soleil brûlant; les plantes y sont adaptées au sol et au climat, et elles se ressèment toutes seules et croissent en abondance quand les semences rencontrent un sol accueillant. Le jardinier agit alors un peu comme un chef d’orchestre : il veille à l’harmonie générale mais laisse chaque instrument jouer sa partition.
Nous pouvons appliquer ces principes logiques à deux niveaux : en premier au niveau de notre état de conscience en accueillant l’altruisme, pour ensuite les laisser se mettre logiquement en place dans notre vie personnelle et la vie de nos entreprises.
En tout premier, nous accueillons ou non certaines pensées altruistes, comme celle de se comporter et d’agir avec les autres comme nous souhaitons qu’ils se comportent et agissent avec nous.
Nous l’admettons tous avec notre intelligence comme une pensée totalement cohérente. Personne, de quelque culture ou religion qu’il soit, ne rejettera cette pensée comme fausse. Nous savons discerner le vrai du faux.
Mais nous sommes encore loin de pouvoir la mettre en pratique dans tous les moments de notre vie. Nous avons tous essayé de le faire, mais cela a trop souvent décliné comme une plante peut dépérir par manque d’espace suffisant, de nourriture appropriée ou d’accueil réel.
Cette pensée va devoir grandir naturellement en nous pour un jour se reproduire en abondance, comme se reproduit toute graine.
Nous connaissons ces progressions d’état de pensée et d’état d’âme qui nous amènent progressivement et véritablement à un état de confiance, de paix, de joie et de satisfaction.
Soyons patient, ne tirons pas sur la plante.
Après avoir souvent refuser ces réalités, les dirigeants se doivent de réfléchir à leurs bienfaits. De peser le pour et le contre. D’observer, d'analyser, d'évaluer, puis d’expérimenter ces principes dans leurs quotidiens familial et professionnel. Pour finir à être convaincu, après une réelle introspection, de tout ce que peut apporter à leur entreprise l'altruisme managérial : joie, tranquillité, confiance réciproque, convivialité, partage... tout cet environnement altruiste pour œuvrer ensemble en qualité.
L’évolution de notre état de conscience vers un management altruiste, se comporte comme toute évolution de vie : on ne « tire » pas dessus pour qu’elle évolue plus vite. On ne la "booste" pas non plus par des "ingrédients" qui ne sont pas naturels. On ne s’oblige pas être altruiste et on ne peut obliger les autres à l’être. L'amour ne se crie pas, ne s'ordonne pas, ne s'impose pas, il se murmure, il s'accueille et a besoin de protection car fragile comme l'est une plante au début de sa croissance.
Tout dépendra de cet environnement de bien-être professionnel que vous laisserez se mettre en place naturellement dans votre entreprise.
L'altruisme entrepreneurial progressera sans que vous ayez à vous forcer ni à forcer vos équipes. Car on le sait tous, il s’accueille, se partage, se nourrit ensemble dans la diversité et le collaboratif. Vous veillerez à cette harmonie et laisserez chacun jouer sa partition.
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